Avis de Nicolas :
Les critiques sur ce film de science fiction 100% français laissaient craindre le pire... Une fois n'est pas coutume, mon opinion est éloignée des critiques assassines. Tout d'abord, le scénario tient parfaitement la route, à aucun moment l'on ne décroche du film en se disant "ça c'est vraiment n'importe quoi". Premier bon point pour le film donc. Ensuite je trouve très efficace et parfois originale la façon de filmer de ce jeune réalisateur, Julien Leclercq, dont il faut le rappeler, Chrysalis est le premier long métrage.
L'action du film se déroule dans un futur proche, en 2025 précisément. Le réalisateur a fait appel à des futurologues pour essayer de coller au mieux aux avancés technologiques que l'on pourrait utiliser quotidiennement dans moins de 20 ans. Bien que le budget ne soit que de 8 millions d'euros, les effets spéciaux ne font pas "cheap" du tout. Les studios d'effets spéciaux français sont d'ailleurs renommés pour faire beaucoup à l'écran avec peu de moyens. D'après Julien Leclercq, les américains, de leurs propres aveux, ne savent pas faire aussi bien pour le même budget.
Le casting n'est pas non plus de seconde zone puisqu'en plus d'Albert Dupontel qui tient le premier rôle, on peut retrouver Marthe Keller (Marathon Man), Marie Guillard (Podium, La Mentale), Mélanie Thierry (Quasimodo d'el Paris, 15 Août), Estelle Lefebure, Claude Perron (Enfermés dehors, Le Convoyeur), Francis Renaud (36 Quai des Orfèvres)...
Ce film s'avère donc en définitif tout à fait distrayant et le réalisateur Julien Leclercq semble promis à un bel avenir. Il va d'ailleurs débuter en 2008 le tournage d'un film sur l'intervention du GIGN lors du détournement d'avion sur l'aéroport de Marseille en décembre 1994.
Pour cette avant première au Gaumont Disney Village, une grande partie du casting avait fait le déplacement, vous les retrouverez dans nos vidéos du débat qui a suivi le film.
La vidéo nécessite le plug-in Flash 8 ou supérieur.
Avis d'Auréline :
Que d’avis contraires sur Chrysalis. D’un côté les critiques bannissent le film ne lésinant pas sur les adjectifs : raté, inefficace, quasiment autiste, de l’autre les spectateurs sont enjoués de voir enfin un film français marchant sur les plates bandes des grosses productions hollywoodiennes.
On se trouve en 2025. Les voitures ne volent pas encore mais on possède tous un interphone télé, la reconnaissance visuelle pour rentrer chez soi, on fait de la chirurgie à distance et surtout on sait contrôler la mémoire. Appareil très pratique pour faire taire les flics un peu trop hargneux. Amnésique, le lieutenant Hoffman mène l’enquête. Il arrivera jusqu’à Marthe Keller, directrice d’une clinique où la technologie est au- dessus de la morale.
Le film dure presque 2h. Les plans s’enchaînent rapidement voire trop rapidement au détriment de l’histoire. L’enquête est vite bâclée. Certains acteurs trouvent leur place (Mélanie Thierry, Marthe Keller, en mère trop aimante...) alors que d’autres sont là par hasard (Albert Dupontel, pas très crédible en flic blessé) ou sont juste mauvais (Estelle Lefébure, dont le personnage est quasiment inexistant).
Peut-être est-ce le mélange des genres qui nous laisse perplexe. Un policier français à la sauce américaine. C’est comme si l’on avait transposé les flics de 36 Quai des Orfèvres à la S.F. de Minority Report dans le décor d’Immortel.
Mais tous les goûts sont dans la nature. Si vous aimez les effets spéciaux, les scènes de fusillades, les bastons et que d’habitude vous préférez aller voir un bon film américain, il est encore temps de changer d’avis sur les français !
C’est ce que désirait Julien Leclercq : un film où l’on « s'en prend plein la gueule » comme il le dit lui-même.
Des photos de l'avant première Chrysalis au Gaumont Disney Village sont proposées dans la photothèque.